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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 09:31

P1060036.JPG

Le purin a été le produit de base de nos premières expériences. L’ortie est en quelque sorte la plante fétiche des cultivateurs « résistants » qui plaident pour l’utilisation des plantes en substitution des produits phytosanitaires et compagnie. Je commence donc par décrire brièvement la préparation du purin d’ortie ; préparation aux multiples vertus.

A.              La préparation

 

La préparation est assez simple, quelques conseils sont néanmoins à considérer. Il est préférable de choisir de grandes orties mais encore jeunes, non montées en graine ni en fleur. Il faut les utiliser fraîches, propres et couper les racines. Récolter un kilogramme d’orties pour  un minimum de dix litres d’eau de pluie. Couper les orties en morceaux de dix à quinze centimètres, ni trop courts ni trop longs, feuilles et tiges.

Le récipient utilisé ne peut être en métal oxydable et de préférence en bois ou en plastique. Il faut prévoir un récipient d’une capacité bien supérieure au volume d’eau, par exemple un seau de quinze litres pour dix litres d’eau et un kilo d’orties. Placer un couvercle au dessus du récipient sans que celui-ci ne soit hermétique. Vu les odeurs dégagées, mieux vaut placer le tout à l’extérieur.

 

B.               La macération

 

Le purin doit être mélangé tous les deux jours avec un bâton de bois durant une minute dans un sens, une minute dans l’autre (horloger/anti horloger). Il est toutefois intéressant d’y jeter un coup d’œil pour observer l’évolution de la macération. Les premiers jours, l’eau va se noircir et par après, ce sont les orties qui vont changer. Si la dilution eau/ortie est élevée, la macération risque d’être un peu plus longue.

Suivant la météo et notamment la température, la macération peut prendre entre une et deux semaines. Pour savoir quand il faut stopper le processus, il faut observer la réaction du purin lors du mélange : le jour où le purin ne produit plus de mousse blanche quand il est mélangé, il faut arrêter la macération le jour même de préférence.

La macération s’arrête lorsque le purin est filtré. Plus le filtre est fin, meilleure sera la conservation mais moins bonne sera la qualité du purin. Il faut alors trouver le juste milieu. De nos expériences, nous retirons qu’un filtre de trois à quatre millimètres d’ouverture est un bon choix.

Pour conserver le purin ainsi filtré, il est recommandé d’utiliser un récipient opaque et hermétique cette fois. Plus il sera foncé et opaque, moins les effets de la lumière nuiront à la conservation. La température du lieu peut être comprise entre douze et vingt-cinq degrés.

 

C.               L’utilisation du purin d’ortie

 

Le purin d’orties est un produit fort, il faut bien avoir cela en tête. La dilution classique est d’un litre de purin pour dix litres d’eau. Lors d’une de nos expériences, du blé traité dès le semis, les graines qui n’étaient pas bien enterrées ont commencé à pourrir après quatre pulvérisations.

Le purin d’ortie est connu comme accélérateur de décomposition. Un compost difficile à décomposer ou encore un fumier trop frais peuvent être aidés par une pulvérisation au purin d’orties. Le purin est en effet un liquide vivant, peuplé de micro-organismes qui vont être disséminés sur le compost vont ainsi vivre dans et donc travailler la matière organique.

Une utilisation intensive du purin sur des plantes peut nuire aux feuilles de la plante, en effet, il est sage d’utiliser le purin avec modération pour ne pas bousculer l’équilibre du milieu de vie ; il doit juste lui donner un coup de pouce, un coup de vie.

NB : Pour plus de détails sur l’activation du compost par le purin, lire nos expériences.

La coccinelle vient pondre ses œufs sur l’ortie même,  ainsi elle fait fuir les pucerons ou les dévore. L’ortie est en effet un milieu de vie très riche. Le purin d’ortie lui aussi fait fuir les pucerons et d’autres insectes notamment les acariens. Comme insecticide, le purin doit être utilisé avec modération et en cas d’invasion majeure. L’équilibre naturel des êtres vivants du milieu doit permettre de réguler une bonne partie des « problèmes », ainsi, laisser quelques orties au bord du potager permet la reproduction de coccinelles et donc de lutter contre trop de pucerons. Le purin d’ortie est aussi connu comme antiparasite.

L’objectif est de renfoncer cet équilibre pour que le milieu se défende lui-même et d’intervenir pour l’aider à se maintenir. Le purin agit en même temps en tant que un répulsif et  renforce la plante pour se défendre mieux elle-même.

Le purin d’orties est très riche en azote, minéraux, vitamines et oligo-éléments. Il constitue donc un très bon engrais pour les plantes : il les renforce, les aide à pousser et les rend plus résistantes contre les maladies. Le purin peut donc être utilisé préventivement : il promeut les défenses naturelles de la plante et d’une façon curative lors d’attaques plus importantes.

Le purin fortifie plus le feuillage et les réserves de la plante que la fleur ou le fruit. Il est donc idéal pour la croissance et l’après-fructification, avant l’hiver.

REMARQUE IMPORTANTE

Traditionnellement, le purin est dilué et ensuite arrosé sur les potagers. Etant  donné qu’il est impossible pour un agriculteur d’arroser tout un champ, m’est venu l’idée de faire absorber aux semences une petite quantité de purin pur avant de les semer : c’est ce que j’appelle le traitement des graines. L’idée est que la graine garde en elle ce purin qui l’aiderait durant sa germination et toute sa croissance, ce qui éviterait un arrosage de toute la surface du champ. Je n’ai trouvé, dans la littérature concernant les purins, aucune trace d’expérience de ce genre ; ce qui explique la petitesse de la bibliographie de ce document. C’est pourquoi j’ai décidé de mener moi-même ces expériences à la ferme de mes parents, à Havinnes.

Le purin d’orties est connu pour revivifier le sol. L’application de purin sur un sol trop pauvre va accélérer le développement des vies microbienne et bactériale de celui-ci.

L’application du purin d’orties sur un substrat trop riche, en fumier par exemple, assurera une décomposition plus complète de la matière organique, une meilleure intégration des éléments nutritifs dans le sol et donc une plus facile utilisation de ceux-ci par la plante.

L’arrosage de purin (ortie ou mix) engendre un plus grand travail du sol, une vie organique plus développée et donc un tassement moindre.

Pour plus de détails à ce propos, veuillez vous référer aux expériences.

 

D.              D’autres purins

La préparation du purin de consoude est semblable à celle du purin d’ortie.  Le purin de consoude est moins riche en azote que le purin d’orties mais il contient en quantité importante de potassium, de calcium, de magnésium ainsi que de cuivre, zinc, manganèse, fer et de bore. Connu pour son alcalinité, le purin d’ortie aura tendance à augmenter le pH du sol.

Alors que l’ortie favorise  le feuillage, la consoude favorise la floraison et la fructification. Le purin de consoude est aussi connu pour être un bon activateur de compost et un multiplicateur de la vie microbienne dans le sol. Il apporte au sol, lui aussi, un bon nombre d’oligo-éléments.

Il est conseillé, lors de l’utilisation de celui-ci en arrosage, de le diluer à 5% au lieu de 10. Certaines sources le préconisent à 10%, mieux vaut ne pas vouloir le diluer trop fort même s’il ne cause pas de brûlures comme le purin d’ortie. Il est d’ailleurs encore plus conseillé de l’utiliser en alternance voir en mélange avec le purin d’ortie, ils se complètent très bien.

La préparation du purin de prêle est semblable à celle des deux purins précédents. Il peut être pulvérisé comme arrosé. Il est connu pour renforcer les défenses des plantes contre les maladies cryptogamiques (la rouille, l'oïdium, le mildiou, la fonte des semis, la tavelure). Ce purin est très riche en silice, fait fuir les pucerons et les limaces et développe les défenses naturelles des plantes arrosées.


P1020298.JPG

 

Nos expériences avec les purins: Catégorie d'articles: "cultures" et "sol"

 

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 11:16

Dans deux petites boites différentes, nous avons mis des graines de céréales et du purin en gardant la proportion habituelle suivante : 1ml de mix ortie-consoude / gramme de graines.

Dans la boite A, nous avons mis des graines qui proviennent de nos propres cultures. Dans la boite B, des graines qui viennent du semencier Jorion.

Voici le résultat, trois semaines plus tard. Cela pose question !

P1060290.JPGA                                                        B

Les graines qui proviennent de nos cultures réagissent beaucoup plus aux purins, elles en tirent plus de vigueur.

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 10:39
 Purin et germination

Lors des expériences, nous avons plusieurs fois remarqué que le grain traité germait plus rapidement que le grain non traité. Pour vérifier cela, nous avons placé un peu de grain[1] (récolté douze mois plus tôt) dans trois pots différents. Le premier (A) sera arrosé de 30ml d’eau, le deuxième (B) de la même quantité de purin d’ortie pur et le troisième (C) de cette même quantité de mix ortie-consoude.

 

j : h : m

A

B

C

00 : 00 : 00

Eau

Ortie

Mix Ortie-Consoude

01 : 10 : 05

germination : A < B~C petits points blancs

05 : 08 : 50

 

voir texte

 

06 : 08 : 04

voir texte

 

Le cinquième jour, il y a eu de beaux germes dans A et C mais en pourcentage,  bien moins nombreux que dans B (B>A>C). Par contre, au sujet de la taille des pousses, A et B sont au même niveau tandis que C est à la traine (A~B>C). Niveau couleur, les pousses sont un petit peu plus foncées en B et C qu’en A (B~C>A). Au terme des cinq premiers jours, en prenant ces trois paramètres, B semble être la meilleure option et A domine légèrement C.

 

Dispositif

P1050954.JPG

 

Le sixième jour, point de vue nombre A a rattrapé C mais B garde une longueur d’avance. Niveau taille des pousses, nous ne pouvons plus repérer de nettes différences entre les pots. Quant à la couleur, le constat reste le même que celui de la veille.

Par la suite, les graines humidifiées à l’eau ont rattrapé les autres vu que beaucoup de graines traitées ont pourri à cause du purin. Elles ont bruni et en suite ont moisi. Cela montre l’importance de la courte durée de traitement et du lapse de temps entre le traitement et le semis. En effet, une fois que la graine a bien bu du purin, elle ne peut plus baigner dans ce purin. La mise en terre de la graine la sèvre tout à fait et la pluie permet de ‘laver’ la graine empêchant les résidus de purin attaquer l’écorce de trop.

 

[1] Toutes les graines de céréales utilisées pour les essais proviennent de notre propre exploitation [récoltes précédentes]. Les graines de céréales utilisées lors des champs d’essais quant à elles proviennent du semencier

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 20:43

Nous avons décidé d’expérimenter les effets bénéfiques de ce duo de purins très complémentaires et ceux du traitement des graines avant semis (ortie et consoude-ortie).

Dans un premier bac, les graines ont été semées normalement, elles ne recevront que de l’eau : bac 1A. Une autre partie de ce bac recevra du purin d’ortie : bac 1AO. La troisième partie de ce bac recevra du mix ortie-consoude : bac 1AOC. Dans un second bac seront plantées des graines qui auront été traitées au purin d’ortie (24h), durant leur croissance elles ne recevront que de l’eau. Bac TO24A. Dans un troisième bac, les graines auront été traitées au purin d’ortie (24h) et recevront que de l’eau et du purin d’ortie durant leur croissance. Bac TO24AO. Dans un quatrième bac, nous planterons des graines traitées au purin d’ortie (24h) qui recevront du mix ortie-consoude durant leur croissance. Bac TO24AOC Dans un cinquième bac seront plantées des graines qui auront été traitées au mix ortie-consoude (24h). Durant leur croissance elles ne recevront que de l’eau. Bac TOC24A. Dans un sixième bac, nous planterons des graines traitées au mix ortie-consoude (24h) et qui recevront de l’eau et du mix ortie-consoude durant leur croissance. Bac TOC24AOC.

Lors du semis, nous avons remarqué que le grain traité au mix ortie-consoude avait déjà un tout petit germe, après 24h de traitement. Au jour 5, la levée a été beaucoup plus timide et éparse pour le bac 1 que pour les bacs T : nous remarquons un retard supérieur à un jour et demi par rapport aux graines traitées.

Le huitième jour, le bac 1 germe bien, une petite levée sort de terre plus ou moins partout alors que quelques tiges font déjà 5 cm. L’avance des graines traitées se maintient tant en taille, qu’en vigueur et qu’en homogénéité. Jour 10, très belle levée, bien dure pour les graines traitées, on commence à voir une légère différence entre TO24A et TO24AO ainsi qu’entre TOC24A et TOC24AOC. Bac 1 a quelques belles tiges mais beaucoup de graines commencent seulement à percer la terre. Voir photo d’ensemble [Jour 10].

 

P1060032

TOC24A - TOC24AOC - Bac1 - TO24A - TO24AO - TO24AOC

 

P1060049.JPG

Gros plan, Jour 13: TOC24AOC - Bac1 - TO24A

 

 

Jour 13, nous remarquons que les grandes tiges du bac 1 sont égales voire plus grandes que les grandes tiges des bacs aux graines traitées. Nous observons de grandes disparités au sein du bac 1 qui s’opposent à la ‘synchronisation’ des autres bacs.

Dans la première expérience réalisée avec les céréales, les graines traitées (B) avec une longueur de tige moyenne au jour 8 de 10,34 cm tandis que les graines non traitées et non arrosées (A) avaient une longueur de tige moyenne de 11,7 cm le même jour. À l’inverse, les graines traitées (B) avaient une longueur de racine moyenne de 7,77 cm et les graines du bac A de 7,0 cm. Nous pouvons dès lors croire que les graines traitées développent davantage les racines au détriment de la tige (qui risque de geler en hiver) à l’inverse des graines non traitées. Lors de cette première expérience, le bac C contenait des graines non traitées mais arrosées au purin d’ortie et celles-ci avaient encore plus développé leurs tiges au détriment de leurs racines. Notons tout de même que les graines dites traitées ne l’avaient été qu’au purin d’ortie et non pas au mix comme nous le ferons dans les champs d’essais.

Comme prévu, après le quinzième jour le bac 1 a rattrapé les autres. Nous avons effectué des mesures des tiges au Jour 20 (photo) pour voir grosso modo où se situaient les différences. Nous remarquons que la taille moyenne des tiges des graines non traitées est supérieure à celle des graines traitées, ce qui confirme l’hypothèse de la première expérience. Nous observons aussi qu’entre les graines TO, l’apport de purin notamment de consoude a été un facteur différenciateur au niveau de la croissance (escalier formé entre les trois bacs de droite).

 

P1060088

TOC24A - TOC24AOC - Bac1 - TO24A - TO24AO - TO24AOC

 

 

             Sur ces photos nous pouvons voir que les graines non traitées (bac 1) ne sont pas aussi touffues que les graines traitées même si en taille, elles les dépassent.

            Jour 24, nous remarquons un certain nombre de ‘tâches’ couleur rouille sur les extrémités des tiges du bac TO24A. Quelques-unes sont observées dans le bac TO24AO. Aucune dans TO24AOC. Voir photo. Les bacs 1 et TOC ne présentent aucun signe de maladie.

P1060103

 

 

 

 

             Vu la petitesse des bacs, nous choisissons d’arrêter l’expérience au jour 24. Nous procédons au démontage de trois bacs : TOC24A, TO24A et Bac 1. Pour ce faire, nous arrosons le bac démoulé au jet d’eau afin de préserver au mieux les racines.

            Sur l’aperçu suivant, la ligne bleue correspond au sol, niveau 0. La ligne rouge correspond au niveau moins 15 cm et la ligne verte au niveau plus 15 cm. La photo n’a pas été prise du dessus, l’origine se trouve côté bas de la planche.

 

P1060112.JPG

TOC24A-TO24A-Bac1

 

 

Nous pouvons aisément observer les différences entre les trois échantillons. Des mesures  générales ont été effectuées :

en cm.

Tiges

Racines

Taille totale

Ratio des racines[1]

TOC24A

14,5

16

31

0.51

Bac1

16,5

11,5

28

0.41

TO24A

14

13

27

0.48

 

Les racines TOC24A sont 40% plus grandes que celles du Bac 1.

 

            Critères           

1

 

2

 

3

Taille des tiges

Bac 1

TOC24A

TO24A

Taille des racines

TOC24A

TO24A

Bac 1

Racines / tiges

TOC24A

TO24A

Bac 1

Résistance aux maladies

TOC24A

=

Bac 1

TO24A

 

SUITE: Champ d'essai

[1] Taille des racines / taille totale

 

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 19:41

 

Dans trois bacs à fleur en terre cuite, nous semons 120g de graines de céréales (mélange triticale, avoine, épeautre)[1] dans un substrat mélange terreau/argile.

 

P1040771.JPG

 

 

Dans le bac A ont été plantées 40g de graines à environ 3cm de profondeur. Les graines ne recevront que de l’eau.

            Dans le bac B ont été plantées 40g de graines à environ 3cm de profondeur. Les graines ont été pulvérisées avec du purin d’ortie (80 ml. 100% pour 50g de graines traitées) [1,6ml/g]. Les graines resteront avec le purin  17 h avant d’être semées. Par la suite elles ne recevront que de l’eau. Un échantillon B’ a été ajouté. Les graines sont restées 48 h dans le purin, elles y ont germé et  ensuite elles ont été plantées dans les mêmes conditions que B. 

Dans le bac C ont été plantées 40g de graines à 3cm de profondeur. Les graines n’ont pas été traitées mais recevront du purin durant leur croissance.

 

P1040775.JPG

 

L’expérience a été réalisée une première fois sur une durée de huit jours, juste le temps de comparer la rapidité de germination et le début de la croissance.

En T3, cinq jours après le semis les graines ont germé et la tige est sortie de terre. Pour comparer les 3 bacs, il ne faut pas oublier que  B et B’ ont été semés un et deux jours plus tard que A et C.

 

P1040787-A.JPG

 

En T4, l’expérience a été arrêtée notamment à cause des dommages causés par des rats. De toute façon, la germination et le début de la croissance, sujets de cette expérience, ont pu être observés sans inconvénients.

Nous avons alors procédé à la constitution d’échantillons pour bac, à la mesure des racines, des tiges, de la taille totale, au calcul des moyennes et du ratio d’enracinement afin de pouvoir comparer les résultats des trois bacs.

Malgré la courte durée de l’expérience et le petit nombre de traitements, les résultats sont interpellant. Les voici.

 

 

Longueur moyenne

Ratio des racines[1]

Proportion de l’effet[2]

racines

tiges

totale

A[3] 

7

11,7

18,84

0,37

0,044 (t. totale)

B[4] 

7,77

10,34

17,7

0,44

0,15 (t. racines)

C[5]

5,07

12,625

17,5

0,29

0,085 (t. tiges)

 

Si nous prenons comme « normalement proportionné » l’échantillon du bac A, nous observons de suite que les graines traitées avant le semis (B) ont davantage déployé leurs racines au dépend de leurs tiges tandis que  les céréales qui ont reçu le purin d’orties par après, en arrosage, ont davantage développé leurs tiges au détriment de leurs racines.

Seulement deux spécimens ont pu être récupérés de B’. Les graines de ce bac avaient donc germé en quarante-huit heures dans un récipient fermé et pulvérisées au purin d’ortie pur (voir calendrier). Les résultats des calculs similaires à ceux réalisés pour les trois grands bacs confirment l’hypothèse précédente. En effet, les taux d’enracinement (taille des racines/taille totale) sont de (7/13,5) 0,52 et de (5,5/12) 0,46.

Bien sûr, le si petit nombre de spécimens n’engendre pas une sécurité statistique digne d’une large généralisation mais n’empêche que, les faits sont là.

À première vue, sachant que les céréales sont normalement plantées en automne, qu’elles germent à ce moment et qu’elles doivent ‘reprendre’ au printemps, après le gel, il serait préférable de laisser les graines s’imprégner de purin au minium vingt heures avant d’être semées. Ainsi elles pourraient avoir une bonne ‘prise de terre’ pour reprendre au printemps en se nourrissant des bons constituants du sol.

Ces hypothèses devront être confirmées par des essais sur le champ, dans les conditions réelles de l’automne.

Voici trois spécimens typiques de leurs groupes respectifs : A, B et C. (de gauche à droite) Ils ont été choisis pour leur forte expression des caractéristiques observées de leur groupe respectif (spécimens caricaturaux). Nous pouvons aisément remarquer les différences au niveau des racines, des tiges et du ratio d’enracinement.

 

P1040802.JPG

 

CALENDRIER

 

Date

Apports

Observations

A

B

C

A

B

 

T0 : 23.06

Semis

+ 500 ml d’eau

Traitement

Semis

+ 500 ml

d’eau

R.A.S.

T1 : 24.06

-

Semis

-

T2 : 26.06

500 ml d’eau

500 ml d’eau

500 ml d’eau

T3 : 28.06

600 ml d’eau

600 ml d’eau

100 ml d’eau + 50/500

Germination

Germination + endommagé par bête

 

T4 :

01.07

Arrêt

Réalisation du tableau, mesures

 

[1] NB : toutes les graines de céréales utilisées pour les essais proviennent de notre propre exploitation [récoltes précédentes]. Les graines de céréales utilisées lors des champs d’essais quant à elles proviennent du semencier.


[1] Taille des racines / taille totale

[2] (La taille plus grand suivant le critère - la µ des trois suivant le critère) / (Le plus grand suivant ce critère), proportionnalité de l’effet du critère, en % (mieux vaut ne pas prendre en considération cet indice)

[3] Moyennes basées sur un échantillon de 25 spécimens

[4] Moyennes basées sur un échantillon de 19 spécimens, Correspond à [TO24A]

[5] Moyennes basées sur un échantillon de 9 spécimens

 
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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 16:53


P1060304.JPG 

 

Chaque année, nous labourons entre quatre et cinq hectares de prairies pour y semer nos céréales ; nous pratiquons la rotation des cultures. Afin de tester le traitement des semences de céréales (mélange avoine, triticale, épeautre), nous semons 53kg de graines traitées. Le traitement a duré 29h [1] et était composé de 25l de purin d’ortie, 25l de purin de consoude et 3 litres de purin de prêle. Ce qui revient à 0.47l de purin d’ortie, 0.47l de purin de consoude et 0.056l de purin de prêle par kg de graines (1ml de mix ortie-consoude-prêle/g). Cela correspond à 0,75 fois ce qui a été utilisé lors du premier essai sur le traitement des céréales [2]« 1.Germination, levée et enracinement des céréales » et cinq fois plus que pour le traitement des semences du mélange prairie en champs d’essais[3].

 

Comme pour le champ d’essai sur le traitement du mélange prairie, nous délimitons l’espace concerné à l’aide de piquets supplantés de balles de tennis. L’ancienne prairie a été labourée, avant cela, nous avons épandu du fumier sur toute sa superficie. Un vibroculteur est attelé avant le semoir. Nous avons pour habitude de semer nos céréales à environ 170kg/ha (120kg d’avoine, 180kg de triticale, 180kg d’épeautre et 30kg de pois [x 1/3]). Le semoir a été fermé, le semis a été effectué à la main de peur d’avoir un souci mécanique, le temps étant compté à cette saison. Après le semis, Papa est repassé avec le vibroculteur pour couvrir les graines.

 

P1060207

Le purin a été applique le mercredi 27 octobre 2010 à 11h30, les graines ont été retirées de la baignoire jeudi 28 à 16h30 et semées à la main le vendredi 29 au matin, jour fleur au calendrier lunaire, sur une superficie de 25 ares. Lors du retrait des graines de la baignoire, les graines avaient bien bu, étaient un peu gonflées et beaucoup de semences de triticale avaient déjà un ‘petit point blanc’, premier signe de la germination[4]. Les graines ont à peu près tout bu leur millilitre par gramme.

 

 Journal des observations

 

– Observation du 09.11.10 (J10) : Belle levée pour les graines traitées, rien encore pour les non traitées. Les traitées ont deux-trois jours de retard par rapport aux non traitées semées une semaine plus tôt.

 

P1060253.JPG 

– Observation du 20.11.10 (J19) : Belle levée, l’écart reste encore fort visible même si la photo n’est pas de bonne qualité. TOC24A = cadre vert.

 

20.11.10

 

– Observation du 11.12.10 : Belle levée, bien résisté aux premiers froids. L’écart entre les semences traitées et non traitées reste bien visible.

 

P1060306B.jpg

 

Observation du 27.01.11: bonne résistance au froid, pas d'érosion malgré les fortes pluies, les feuilles ne sont pas "collées" au sol. Les lignes sont bien drues. Une nette différence entre TOC24A et le reste du champ est bien visible.
 

[1] NB : la durée précise du traitement n’exige pas tant de précision qu’en hiver étant donné que la germination est plus lente vu les basses températures. Le traitement durera au moins 24h afin que les graines boivent bien mais ne dépassera pas les 30h afin d’éviter toute germination durant le traitement.

[2] 1,5 ml de mix ortie-consoude par gramme de semences.

[3] 0,2 ml de mix ortie-consoude par gramme de semences.

[4] NB : au même jour, les parcelles de céréales semées près d’une semaine plus tôt, n’avaient pas encore germé du tout alors qu’il avait déjà plu. Cette donnée confirme les expériences précédentes : le purin accélère la germination.

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